Episode Transcript
[00:00:30] Bonsoir tout le monde, il est 18h04, bienvenue dans une édition spéciale de Ma Radio Academia.
[00:00:38] Heures habituelles, journées inhabituelles, on est le jeudi.
[00:00:42] Je fais cette émission pour le Radiothon qui fait une levée de fonds au profit de Centraide Estree.
[00:00:48] Ça fait toujours du bien de pouvoir lever des fonds, faire un peu du bien pour la communauté tout en parlant de ce dont moi j'aime parler.
[00:00:56] Je voudrais remercier l'équipe du CES pour m'avoir laissé le reste de ce vin blanc canadien. Donc Doug Ford ne va pas le pitcher dans la rivière ou quoi que ce soit.
[00:01:07] C'est un bon vin blanc canadien, pas sage.
[00:01:12] Je suis en train de le boire en ce moment, il est très bon. Je recommande à 100% pour ceux qui aiment L'alcool un peu plus douce plutôt que les trucs un peu trop forts.
[00:01:24] Parfois la liqueur ça fait du bien, mais parfois on veut juste quelque chose pour se calmer un peu.
[00:01:30] Donc vous l'aurez deviné, aujourd'hui je n'ai pas d'invité.
[00:01:34] Vous m'indulgerez ça, pour aujourd'hui seulement, parce que à chaque épisode, j'invite des invités, c'est un peu le concept de mon émission, pour parler de toutes sortes de sujets, de culture otaku, de gamer, de jeux vidéo, de geek, etc.
[00:01:49] Mais aujourd'hui, je voudrais parler un peu de l'homme derrière l'écran, c'est-à-dire moi, Brahma Raman, qui je suis, mon parcours, en tant que journaliste notamment.
[00:02:00] Certains ne le savent peut-être pas, mais moi j'ai commencé comme journaliste il y a cinq ans. J'ai commencé à travailler dans ce domaine, je suis journaliste de formation, j'ai fait ça un peu par la pratique, j'ai jamais fait des études dans le domaine en particulier.
[00:02:13] et je suis juriste de formation, je fais mes études en droit, j'ai fait un bac en droit à l'université d'Ottawa et je suis en train de faire une maîtrise en droit à l'université de Sherbrooke en ce moment.
[00:02:25] Et c'est justement à l'occasion de mes études que j'ai la chance d'animer cette émission radio ici à 83 CFAQ.
[00:02:34] C'est une opportunité intéressante de pouvoir parler de mon domaine, de ma pratique en tant que journaliste aujourd'hui au Radiothon, surtout à l'occasion de la semaine de la radio parce qu'on a eu la chance d'avoir plusieurs journalistes dans dans la semaine de la radio pour parler de leurs pratiques, pour parler de ce qu'ils font, que ce soit des monétisations de balado, où aujourd'hui on est Marc Brisson pour parler du journalisme sportif.
[00:03:07] Mais moi j'aime me taguer d'un épithète que j'utilise, je m'appelle un journaliste otaku.
[00:03:16] Qu'est-ce que ça veut dire un journaliste otaku ?
[00:03:18] Je vais vous l'expliquer en commençant par le début.
[00:03:22] J'ai commencé comme tout le monde, pas comme tout le monde mais comme plusieurs. Je trouve que c'est quand même une bonne place pour commencer sa pratique de journaliste dans mon journal étudiant au Cégep.
[00:03:33] J'ai été recruté par le journal étudiant à ce moment-là en 2020.
[00:03:38] Et initialement j'étais assigné justement pour couvrir les rencontres de la sous-étudiante et pour écrire des nouvelles de ce qui se passe dans la faculté, au cégep et aussi pour notamment couvrir les élections étudiantes pour la sous-étudiante.
[00:04:00] Donc après ce début-là que j'ai fait dans le domaine, j'ai été recruté pour devenir rédacteur en chef du journal.
[00:04:09] Évidemment le cégep, c'est un endroit particulier parce qu'on passe seulement deux ans au cégep, donc ça bouge beaucoup.
[00:04:20] C'est assez normal de voir des gens repartir dès l'an prochain et en fait les CA et les CE se dégarnirent assez rapidement de personnel.
[00:04:31] Donc le CA du journal s'était complètement évaporé, tout le monde est parti à l'université.
[00:04:38] Donc j'ai dû en fait, en tant que rédacteur en chef, recruter un nouveau CA.
[00:04:44] Comme par hasard mes amis exécutifs dans le club étudiant animé, c'est-à-dire d'animation japonaise, les animés, étaient partants pour l'aventure et je leur ai demandé est-ce que vous serez intéressé à devenir membre de mon CA, du journal étudiant. Ils ont accepté.
[00:05:06] Donc évidemment on a continué à faire notre travail du journal, c'est-à-dire de couvrir les nouvelles étudiantes, de couvrir les élections, d'organiser des débats. Ça, on le faisait à chaque année, mais moi, j'ai introduit une nouveauté, c'est de faire des entrevues avec les candidats des élections. Donc, ça, c'est quelque chose que moi, j'ai pionni un peu dans le journal Marianapolis World Review, au cégep Marianapolis.
[00:05:34] Mais une nouveauté que j'ai trouvée, qui m'a un peu mis sur la carte, qui a mis la publication sur la carte, c'était l'idée que j'ai eue de couvrir des jeux vidéo et des animés dans le journal.
[00:05:48] donc je recrutais des gens à l'intérieur de mon club étudiant animé où j'étais un exécutif aussi comme je l'avais dit plus tôt et je leur demandais de venir rédiger des articles sur Genshin Impact par exemple mais notamment un article rédigé par un de mes membres qui était sur le sujet de Hololive Hololive pour ceux qui ne le savent pas c'est un groupe de vtubers japonais sous la corporation Cover Corp, un groupe de divertissement, de l'industrie du divertissement, qui a lancé le groupe Hololive il y a seulement plusieurs années avec Tokino Sora qui était une vtubeuse assez populaire. Les vtubeurs en fait c'est des créateurs de contenu qui font des émissions et du divertissement avec des avatars virtuels.
[00:06:48] Souvent, évidemment il y a des hommes aussi, mais en général c'est des femmes qui se dotent d'un avatar féminin, une anime girl, comme on dit dans le jargon, et elles font des émissions, des live streams, etc.
[00:07:06] J'avais quand même identifié ce phénomène assez tôt. Je pensais que c'était quelque chose qui allait prendre de l'ampleur pendant la pandémie notamment. Et j'avais raison parce que quand j'avais fait la couverture de Hololive, c'est un peu parti en flèche. Puis tout le monde a commencé à suivre Hololive en général dans mon cégep. Et c'est drôle parce que ça a eu comme un double effet.
[00:07:30] Ça a porté des nouveaux fans dans le giron, c'est-à-dire ça a créé des nouveaux otakus, mais aussi ça a exposé et ça a fait en sorte que des gens qui, peut-être, suivaient ça un peu en cachette, étaient prêts à s'extérioriser et parler de Hololive et parler de leurs intérêts otakus.
[00:07:51] Donc c'est comme ça que j'ai commencé ma carrière de journaliste parce que mon travail à Marineopolis World Review et ses articles notamment ont été repérés par d'autres publications, notamment une publication qui avait été lancée à cette époque-là, qui était assez nouvelle pendant la pandémie, qui s'appelait The Game Creator.
[00:08:08] The Game Creator s'est lancée par un homme qui s'appelle Jayden Heller et c'est un Australien qui avait lancé cette publication pour écrire, rédiger sur les jeux vidéo.
[00:08:18] Et c'était juste un site web qui a été lancé, un site journalistique, une publication pour écrire des articles.
[00:08:26] Et à travers mon contact avec lui, lorsqu'il avait vu le travail que je faisais à My Lamp Posture Review, on s'est rencontrés en ligne, puis on s'est parlé.
[00:08:39] Et il a décidé de me recruter et de m'apporter dans la rédaction de GameCutter, l'équipe de rédaction.
[00:08:48] Et à ce moment-là, je ne savais pas exactement de quoi je me lançais, parce que comme je le disais, j'étais seulement un journaliste étudiant. C'est sûr que travailler dans le journalisme étudiant, ça établit quelques bonnes habitudes, ça crée des bonnes pratiques et ça nous permet d'un peu nous retrouver dans le domaine, mais également ce n'est pas quelque chose qui est professionnel. Ce n'est pas pour minorer les étudiants, mais il faut dire qu'une fois qu'on rentre dans le monde professionnel, c'est une autre game, c'est quelque chose de différent où on est payé. ça veut dire qu'il y a des règles et qu'il y a des conditions et qu'il faut à ce moment-là suivre ces règles sinon on perd notre emploi et notre réputation et à terre. Et évidemment dans le journal étudiant c'est... évidemment en tant que rédacteur en chef moi j'avais des règles mais En même temps, j'essayais aussi de comprendre en sorte que les rédacteurs, les gens qui travaillaient pour moi, n'étaient pas payés, c'était des amateurs, des étudiants.
[00:09:49] Donc, je parlerai plus de ma pratique quand j'ai commencé à The Game Creator, tout de suite après la pause.
[00:10:11] Donc, retour de la pause, édition spéciale de ma Radio Academia pour le radiothon de ces facs au profit de Centraide Estrie.
[00:10:18] S'il vous plaît, faites autant de dons que vous pouvez, ça aide le monde à finir les fins de mois.
[00:10:24] Je le comprends, au moment même, j'ai déjà été bénévole dans des banques alimentaires à Montréal et je sais à quel point ces institutions aident le monde qui en ont vraiment besoin.
[00:10:35] Donc, comme je parlais avant la pause, À ce moment-là, on est en 2020, et fin 2020, j'intègre la rédaction de The Game Creator, qui est une publication spécialisée dans les jeux vidéo.
[00:10:49] Et eux, ils font du journalisme spécifiquement, pas seulement des revues, mais aussi des chroniques, des revues de presse, etc. Mais tout relié aux jeux vidéo.
[00:11:01] Donc moi j'intègre la rédaction en ce moment-là sous le rédacteur en chef Tom Wilson.
[00:11:11] Mon nom de famille m'échappait.
[00:11:13] Un Britannique qui avait fait des études, qui avait une maîtrise à l'Université Sheffield LLM en Grande-Bretagne, donc quelqu'un qui quand même avait une éducation en journalisme.
[00:11:24] Et c'est quelqu'un honnêtement à qui je dois beaucoup ma rigueur journalistique aujourd'hui. Je parle notamment de la structure d'un article, comment rédiger, comment éditer, etc. parce que c'est quelqu'un qui justement avait l'expérience dans le domaine et qui était capable de me guider, de me diriger à ce moment-là. Donc j'avais 19-20 ans et plutôt 18-19 ans je dirais quand j'ai commencé.
[00:11:51] Et quand j'ai commencé à rédiger là-bas, au début, ça s'est passé un peu lentement.
[00:11:58] J'avais rédigé un article, puis ensuite j'avais comme deux semaines pas d'articles.
[00:12:01] Et ensuite, ça a pris un peu un rythme où j'ai commencé à publier des articles quasiment carrément au jour ou deux jours.
[00:12:09] et les articles ont commencé à s'empiler.
[00:12:11] Et c'est en fait à The Game Creator où j'ai passé la plus grande partie de ma carrière journalistique et où j'ai rédigé le plus d'articles, presque une centaine d'ailleurs.
[00:12:21] Des articles de nouvelles, quelques revues de jeux. J'en faisais pas beaucoup des revues de jeux parce que c'était très chronophage, mais j'en faisais, je faisais des chroniques surtout. C'est là où j'ai trouvé mes pattes un peu. c'est dans les chroniques, dans la rédaction des chroniques de jeux.
[00:12:37] En fait, ce que moi je faisais, c'est que j'allais sur Twitter, j'allais sur les réseaux sociaux, je trouvais un sujet, quelqu'un avait écrit un truc, puis qui était devenu viral, et j'écrivais un article dessus, avec ma position, mes opinions, évidemment je donnais le contexte, etc.
[00:12:52] Et c'est comme ça que j'ai un peu commencé à augmenter le volume de mes articles, et aussi à me démarquer de...
[00:12:58] mes collègues dans le journal qui était plutôt du côté de revue de jeux ou côté nouvelles.
[00:13:09] Là où ma carrière a vraiment pris de l'ampleur, c'est que moi j'ai décidé à commencer depuis tôt de couvrir des événements. Évidemment là c'était la Covid, il n'y avait pas d'événements en personne, mais il y avait le E3, je crois que c'était la dernière ou l'avant-dernière édition du E3 qui a été lancée, et j'avais couvert quelques événements du E3 et toutes les annonces qu'il y avait eu de jeux, que ce soit pour SK Telecom ou que ce soit pour Bandai Namco, etc.
[00:13:39] Et à ce moment-là, j'ai réalisé qu'il y avait un truc à faire là-dedans, c'est-à-dire dans la couverture d'événements. Évidemment, je n'avais rien inventé. Évidemment, il y avait tout un volet média pour les événements. Mais certainement, dans ma publication, c'est quelque chose que d'autres ne voulaient pas nécessairement faire et que moi, j'avais accepté d'intégrer et de faire ces événements-là et d'y aller.
[00:14:04] Au début, évidemment, c'était en ligne.
[00:14:07] Mais je veux sauter à 2021, parce qu'en octobre 2021, entre temps, évidemment, j'ai révisé des articles et j'avais commencé, en fait, à accepter à la faculté de droit à l'Université d'Ottawa, donc une toute autre affaire, une toute autre histoire, ça mérite un épisode à lui seul un autre jour, mais j'avais intégré la faculté de droit.
[00:14:31] Et en octobre 2021, j'ai Je parlais à mon patron, Jayden, à GameCreator, et je lui avais dit qu'il y avait un événement à Toronto, un événement qui s'appelait Fan Expo.
[00:14:49] Et Fan Expo, ceux qui connaissent, c'est quand même un événement important de fans, un événement de pop culture, de comics, où les gens vont à ce festival ou cette convention, on peut l'appeler ça comme on veut, et assistent à des panels, achètent des marchandises dans une salle d'exposition.
[00:15:12] Et il y a des invités de haut de gamme, des doubleurs, des acteurs. On avait eu William Shatner, à qui j'ai pas eu la chance de parler malheureusement parce qu'il avait été quand même assez occupé pendant cette fin de semaine-là.
[00:15:26] Mais en octobre 2021, j'ai décidé de faire une demande d'avoir une passe média à Fan Expo à Toronto.
[00:15:37] J'en ai parlé à mon patron de JD et il m'a dit que si j'arrivais à intégrer l'équipe de presse de Fan Expo, on peut discuter d'un petit financement pour t'aider à faire la couverture.
[00:15:56] et donc moi j'ai décidé de faire la demande et donc j'ai fait la demande et on a été accepté contre toute attente parce qu'on n'avait aucune histoire de couverture d'événements à personne et donc on a été accepté et moi j'y suis allé, je suis allé à Toronto et JD il m'a dit écoute on peut te payer le transport et tout ça, on s'est arrangé donc là moi j'arrive à Toronto Et là, tu sais, moi je suis petit nouveau, je connais rien, je suis là, les gens à FanExpo ont été gentils, ils m'ont monté dans l'hôtel et tout ça, tu sais, j'étais quand même quelqu'un qui était assez jeune à ce moment-là, jeune journaliste.
[00:16:37] Et moi j'arrive et soudainement je réalise la situation dans laquelle je suis.
[00:16:45] Parce que quand on est un simple public de ce genre d'événements, une convention comme Fan Expo ou Anime Nose ou Takuton ou Comic-Con, On est dans une posture différente que lorsqu'on est un invité ou un membre de la presse. Et ça, j'ai réalisé ça assez rapidement parce que bon, évidemment, le jeudi, je suis arrivé, j'ai récupéré mon badge et le vendredi, j'arrive le premier jour et moi, je me prépare. C'est vraiment le début de l'après-midi, je me réveille et tout.
[00:17:14] J'arrive devant la salle d'exposition, le Metro Convention Center à Toronto.
[00:17:22] Et je suis là avec mon badge presse, je sais pas, j'ai aucune idée où aller, je suis jamais à la fin d'expo avant ça.
[00:17:28] Il y a une immense ligne, j'arrive devant, il y a un monsieur de la sécurité qui est devant la porte.
[00:17:36] Et je lui dis, excusez-moi, vous savez où est le début de la ligne ? Parce que bon, moi, en bon public, moi je veux pas couper la ligne quand même.
[00:17:45] Lui, il me regarde, il voit mon badge de presse, il a dit « Ah, vous êtes membre de la presse ? » Moi, je dis « Oui ». Et là, il appelle son superviseur, « Mike, on a un membre de la presse ? » Le superviseur descend, il envoie un walkie-talkie, il dit « Ok, suivez-moi, venez avec moi ». Donc, j'ai pas dû faire la ligne, on m'a escorté jusqu'à la salle où il y avait le premier panel que j'ai couvert de toute ma vie.
[00:18:12] Et comme par hasard, c'était un panel par Charles Martinet. Charles Martinet, c'est le légendaire doubleur de Mario. C'est lui qui a fait... Si vous connaissez les Wouhou de Mario, c'est Charles Martinet qui l'a fait.
[00:18:28] Donc moi, je suis arrivé dans la salle et j'ai eu la chance de faire la couverture entière du début à la fin du Q&A de Charles Martinet.
[00:18:38] Et j'ai rédigé l'article le jour même et j'ai comme une éthique de travail sérieuse, grâce à Tom notamment.
[00:18:47] Et grâce à Tom aussi, j'ai réussi à publier l'article en premier. J'étais le premier journaliste parmi tous les journalistes qui étaient là-bas à publier l'article de la couverture de Charles Martinet. Et cet article est devenu viral notamment sur Reddit parce que des gens l'avaient beaucoup partagé et d'autres médias qui couvraient les jeux vidéo ont repris mon article comme source pour le reciter et pour parler notamment de ce que Charles Martin avait dit dans cet événement.
[00:19:14] C'est drôle parce qu'il avait dit dans cet événement, je me rappelle encore du titre de mon article parce que c'est une citation que j'avais prise ad verbatum de Charles Martinet qui disait qu'il voulait faire le rôle de Mario jusqu'à sa mort.
[00:19:26] Evidemment il a pris sa retraite maintenant, il est devenu ambassadeur de Nintendo.
[00:19:30] À ce moment-là, l'article avait été viral, et j'ai trouvé ça extrêmement... J'étais content, évidemment, j'ai jubilé que mon article avait pris autant d'ampleur. J'ai fait la couverture d'autres événements aussi dans cet événement-là, notamment le panel de Steve Downs, qui est le godeaubeur de Master Chief.
[00:19:54] J'avais couvert le panel de Bo Billingsley, qui a fait Jack dans Cowboy Bebop, l'anime Cowboy Bebop.
[00:20:00] Et à la fin de cet événement... Ah oui, aussi, il y a Veronica Tiller qui a fait Ash Ketchum dans Pokémon. C'est la doubluse originelle qui a fait les 8 premières saisons, je crois, d'Ash Ketchum. Et aussi dans le premier film Pokémon.
[00:20:17] Et à la fin de cet événement, honnêtement, j'étais fatigué, j'étais complètement claqué. C'est aussi l'autre côté de la pratique.
[00:20:26] on va dans ces événements, on est content, on couvre les différents panels, etc.
[00:20:31] Et à la fin, on est complètement fini, on est atterré, on n'en peut plus, on a besoin d'une pause.
[00:20:37] Donc ça, c'est probablement l'expérience qui m'a marqué le plus à The Game Creator.
[00:20:41] Et après, j'ai continué à faire d'autres articles dans The Game Creator. J'ai fait des revues de jeux, notamment un jeu que j'ai beaucoup aimé, Slowboda 1945 Libération, qui parlait de l'expérience tchèque dans le régime communiste et l'histoire autour de ça. J'ai trouvé ça extrêmement intéressant parce que c'était un jeu qui était fait par Charles University et c'est quelque chose qui est venu me chercher parce que moi, en tant que quelqu'un qui vient aussi du monde académique, du monde universitaire, j'ai trouvé que c'était un jeu qui était extrêmement bien fait, extrêmement bien étudié.
[00:21:21] Donc pour moi c'était quelque chose qui valait la peine d'être exposé au grand public.
[00:21:29] Donc c'est un peu comme ça que moi j'ai fait mes débuts dans le journalisme de jeux vidéo comme je dis.
[00:21:37] Et par la suite j'ai aussi écrit quelques articles pour Anime News Network, où j'ai fait un article sur My Realist Hero, je crois qu'en anglais c'est How a Realist Hero Rebuilt the Kingdom. J'ai fait un article plus académique sur le réalisme, j'ai fait un article sur Glowzone Panzer, qui est un de mes amis préférés. que je recommande d'ailleurs de regarder, qui est un animé incroyable, honnêtement.
[00:22:02] Autant pour, disons, son prémisse assez loufoque, que sa perspective historique, qui correspond assez bien à la réalité historique. En tout cas, c'est une émission qui est très bien faite.
[00:22:23] Donc c'est comme ça que moi j'ai commencé dans ce domaine là. Avant de sauter dans d'autres publications comme Game Rant, etc.
[00:22:32] On pourrait faire une émission entière sur Valnet qui est la compagnie parent de Game Rant et de CBR où j'ai aussi rédigé des articles.
[00:22:41] On ne va pas trop en parler même si c'est là où j'ai fait une... une synthèse entre le monde juridique et le monde journalistique et jeux vidéo qui est un peu ce qui me décrit et par la suite j'ai évidemment c'est quelque chose pour moi qui a été une expérience qui a été extrêmement importante pour moi de voler de mes propres ailes après que j'ai quitté la rédaction de The Game Creator en fin 2021-2022 Et à ce moment-là, évidemment, je suis devenu pigiste et j'ai réalisé à quel point le monde de pigiste était absolument terrible du point de vue financier. Honnêtement, moi aussi, un conseil que je devais donner aux journalistes qui intègrent la profession, c'est N'acceptez pas de ne pas être payé ou d'être payé aussi peu.
[00:23:36] C'est terrible à quel point on est mal payé quand on est paygiste dans le monde du journalisme.
[00:23:43] Après la pause, je vais parler un peu plus de ma pratique en ce moment de l'émission Marathon Academy, ce qui m'a envie de commencer et le contexte autour de comment j'ai commencé cette émission et pourquoi j'ai décidé de le commencer et également où je pense aller dans l'avenir et aussi introduire ma prochaine émission que je vais faire à 22h.
[00:24:35] Donc de retour de la pause, aujourd'hui comme je disais, émission spéciale Radiothon de Radio Academia au profit de Centraide et Stree, s'il vous plaît faites un don, aussi peu que vous puissiez.
[00:24:51] Donc ceux qui écoutent mon émission régulièrement se demandent peut-être, vous savez les marques de pub ça veut dire c'est au 15ème à 45ème minute.
[00:24:59] Notre charmante dire-com' Amy est derrière la console.
[00:25:04] Elle a mis la pub à 1 minute 30 mais c'est pas grave honnêtement parce que moi je suis content je peux parler pour 30 minutes straight.
[00:25:11] Et ceux qui me connaissent savent que moi j'adore parler donc merci beaucoup Amy.
[00:25:16] Donc Ce que je disais avant la pause, concernant à ce moment-là, donc là on est en 2021, 2022 environ, début 2022, on va dire ça comme ça.
[00:25:29] Honnêtement, la temporalité m'échappe un peu, c'est fou parce que ça n'est pas si longtemps que ça quand on y pense, mais ça paraît tellement loin.
[00:25:38] Donc en 2022, là j'intègre le groupe pigiste de de Game Rant qui est une publication que peut-être certains qui sont gamers connaissent.
[00:25:52] qui a une réputation assez douteuse.
[00:25:54] Jean, j'accepte totalement cette affirmation-là et moi-même je suis quelqu'un qui est d'accord avec cette perception qu'on a de Game Rant et en général les publications sur Valnet et notamment on peut discuter sur Toutes les publications qui sont sous des, comment je peux dire, des conglomérats médiatiques du genre, évidemment GeoMedia qui est notamment propriétaire de Kotaku puis de Jezebel, qui ont aussi des réputations douteuses pour toutes sortes de raisons en termes de volumes de jeux vidéo, j'en parlerai dans une minute.
[00:26:37] Mais à ce moment-là, moi je ne m'y connais pas trop en termes d'à quoi m'attendre du côté de Game Rant, c'est-à-dire de l'intérieur. Évidemment, je sais que Game Rant a une certaine réputation de l'extérieur, mais là, moi je suis un peu...
[00:26:51] aveuglé par le prestige d'intégrer un groupe de pigistes qui est un peu plus prestigieux que la rédaction où j'étais et peut-être ça a été un peu arrogant de ma part ou plutôt un peu petit de ma part, je le conçois.
[00:27:08] Je concède et j'arrive à Game Rant et on me donne un titre, tu sais, Senior Contributor, ça me donne l'air d'envie vraiment importante, mais honnêtement, tu sais, être payé, tu sais, 10 cents, désolé, plutôt comme, pour moi, 5 piastres plutôt que genre 2, 2,50 piastres par article, c'est... Non, bon, quand même, j'exagère un peu, là, mais... Peut-être payer 20 pièces au lieu de 15 par article, c'est pas mieux, c'est pas la grosse gloire. Mais quand même, je suis content, mes articles ont une visibilité plus importante. Mais je vois quand même que les gens sont... Vu que j'écris pour cette publication, Les gens sont déjà, ils ont déjà une opinion dessus, je veux dire les lecteurs, les gens qui sont gamers, le public qu'on est supposé d'atteindre. Ils voient mes articles et ils se disent, ils ont déjà une idée préconçue que ça va être du n'importe quoi parce que c'est écrit par Gameran.
[00:28:09] Un exemple concret c'est par exemple sur Battlefield 3 qui est un de mes jeux préférés, un jeu FPS dans mon top 3 probablement. Après Call of Duty, World at War, puis Counter Strike 2, Counter Strike Global Offensive plutôt.
[00:28:30] C'est probablement mon numéro 3 en termes de jeux.
[00:28:33] c'est-à-dire la campagne et le multijoueur ensemble.
[00:28:39] Et dans les rédactions en ligne, c'était assez douteux. Les gens se demandaient si j'étais quelqu'un qui avait véritablement joué au jeu, parce que c'est une critique qu'on fait souvent des journalistes dans le monde du jeu vidéo qui écrivent sur certains jeux parce qu'ils n'ont visiblement pas joué au jeu. Quand on lit les articles, ça se voit clairement qu'ils n'ont probablement pas passé au-delà du tutoriel.
[00:29:06] Moi, je suis quelqu'un qui essaye autant que possible. Évidemment qu'il y a des contraintes. Évidemment qu'on se retrouve dans une situation où on est obligé de faire des revues de presse.
[00:29:15] On est obligé d'écrire sur des jeux qu'on n'a visiblement pas joués. Mais moi, j'essaie le plus que possible de faire mes chroniques sur des jeux que j'avais joués. Et même dans ces situations-là, les gens avaient des opinions assez marquées. J'en ai parlé sur mon épisode sur Sonic que j'avais fait avec ma sœur plus tôt cette saison, où j'avais parlé d'un article que j'avais écrit sur Sonic the Hedgehog. C'était pour Game Rant. C'était publié par Game Rant. Et dans cet article-là, j'avais fait une étude factuelle sur les jeux Sonic qu'il y avait eus et j'avais été critique d'un point de vue extrêmement clair et factuel sur les failles de Sega et les échecs de Sega à travers les années.
[00:29:54] Et pourtant les fans de Sonic sont montés au créneau pour dire que j'étais un autre de ces satanés journalistes de jeux vidéo qui racontaient n'importe quoi. Alors que s'ils avaient véritablement lu mon article et pensé un peu rationnellement au lieu d'être sectariste, ils auraient réalisé que j'avais raison.
[00:30:12] c'est pas pour être arrogant non plus, peut-être qu'il y avait des éléments dans lesquels j'aurais pu être un peu plus diplomate, mais je crois quand même que l'étude factuelle que j'avais faite était quand même assez rigoureuse.
[00:30:24] Et à ce moment-là, j'arrive à une réalisation qu'il y avait un problème dans le journalisme en général, qui était un peu reflété dans le journalisme de jeux vidéo, qui est un problème de sectarisme. Et je crois que c'est quelque chose qui a été le plus flagrant Une fois que j'ai quitté le groupe pigiste Game Rant puis ensuite CBR, j'ai réalisé que le problème avait été 100% exposé par toute la saga de Hogwarts Legacy. Donc le contexte à ce moment là, moi j'étais dans l'équipe d'édition de la Revue Générale de Droit à l'Université d'Ottawa. Donc j'avais complètement un peu quitté le monde du journalisme pour rentrer 100% dans l'édition, du côté de l'édition, où je faisais l'édition d'articles savants de droit, donc plus du tout journalisme, jeux vidéo. J'étais un peu sorti de ce domaine-là. Aussi pour des raisons personnelles, je dois l'avouer, parce que je trouvais que les groupes d'hésiteurs et les hésiteurs en général me mettaient des bâtons dans les roues en termes des sujets que je pouvais aborder ou non. Il y avait des sujets que je trouvais parfaitement propices à aborder, que ce soit des débats dans le fandom concernant des sujets idéologiques ou sociologiques qui se retrouvaient, Ensuite, dans le public, c'est-à-dire des sujets qui remontent jusqu'à Gamergate, on peut parler que ce soit des débats idéologiques entourant le wokisme dans les jeux vidéo, que ce soit des débats entourant les sujets de la censure dans les jeux vidéo, ou ce qu'on appelle, ce qu'on considère la censure dans les jeux vidéo, les thèmes abordés, l'ingérence des grandes corporations comme BlackRock, etc.
[00:32:18] dans les financements qu'ils octroient aux jeux vidéo. Et moi je trouvais que c'était des sujets qui valaient la peine d'être abordés, mais mon groupe d'éditeurs eux, à cause, il faut l'avouer aussi, d'un biais idéologique, eux ils trouvaient que non, c'était pas des sujets qui valaient la peine d'aborder, que c'était des faits divers, que c'était 2-3 personnes qui se plaignaient, etc.
[00:32:42] alors qu'on voyait que c'était quelque chose qui était visiblement préoccupant pour les gens qui jouaient à ces jeux-là.
[00:32:50] Et il y avait aussi un côté fandom étranger versus fandom occidental dans ce débat-là, et moi je voulais justement traiter de ces sujets-là qui étaient un peu plus clivants, et mon groupe d'éditeurs et eux, ils refusaient catégoriquement de me laisser faire, donc moi j'ai décidé de quitter. Et ça tombe aimé parce qu'à ce moment-là, Michel Giroux, qui était professeur de droit à l'université d'Ottawa, et Diane Gagnon, la directrice de rédaction à la Revue Générale de Droit, Elle m'avait offert de rejoindre l'équipe d'édition, donc j'ai accepté et j'ai intégré l'équipe.
[00:33:27] Mais alors que je n'étais plus dans la pratique du tout, j'ai suivi toute la saga de Hogwarts Legacy, qui est évidemment le jeu qui était sorti concernant Harry Potter.
[00:33:37] Et honnêtement, je n'ai jamais vu autant de partisannerie, de sectarisme et de choses terribles qui avaient été racontées par des journalistes, des gens qui se disaient des journalistes. C'est-à-dire, moi honnêtement, ça ne me dérange pas. Ce n'est pas un problème pour moi le fait que par exemple, qui est une hégémonie ou un biais de gauche de la part des journalistes. C'est la réalité pour les universités aussi qu'il y a plus de gens de gauche que des gens de droite. Ce n'est pas un problème pour moi. Ce n'est pas ça le sujet. Pour moi le sujet c'est que lorsque son biais partisan, son biais idéologique, empêche de faire son travail comme il faut.
[00:34:22] Et j'avais vu ça pendant la couverture de Hogwarts Legacy parce qu'il y avait une trentaine de journalistes au moins, c'est-à-dire des publications entières, qui refusaient de couvrir le jeu Hogwarts Legacy qui était un des grands jeux de l'année, qui était un phénomène dans le monde des jeux vidéo où il y a des gens qui jouait, et c'était un jeu qui a été nominé pour jeu de l'année.
[00:34:46] Et qu'il y a eu des journalistes, pour moi, qui refusaient catégoriquement de même couvrir le jeu, de parler du jeu.
[00:34:52] Et pour moi, c'était encore plus absurde du fait qu'ils écrivaient des publications, des tweets et des articles pour dire pourquoi ils ne voulaient pas couvrir le jeu. C'était pour moi complètement absurde. C'est comme si, parce que, on considère, si je veux faire une analogie, parce que des journalistes considèrent que Trump c'est un fasciste, qu'ils refusent complètement de couvrir Trump, alors que c'est des journalistes politiques qui évidemment doivent couvrir les dires et les actions du président américain parce que c'est le président américain.
[00:35:21] Pour moi c'était complètement absurde que parce qu'ils avaient une sorte de problème personnel avec J.K. Rowling, un bif personnel avec J.K. Rowling et les propos qu'elle avait eu concernant le droit des femmes et les personnes trans, pour moi c'était complètement absurde que des journalistes refusent catégoriquement de couvrir, des publications anti-refusent catégoriquement de couvrir ce sujet-là.
[00:35:49] et là je veux arriver carrément au problème que moi j'ai eu avec les équipes de rédaction et les équipes de chroniqueurs aussi où il y a eu des accusations qui ont été soulevées contre des joueurs et des personnes qui ont acheté le jeu où il y a eu des propos tenus par des journalistes, des gens qui étaient dans des équipes de rédaction, qui disaient que acheter le jeu Hogwarts Legacy équivalait à appuyer le génocide trans.
[00:36:23] Je ne vais pas rentrer dans le débat, je ne vais pas décortiquer tout ce propos-là, qui est honnêtement une émission entière pour être fait à ce sujet-là, mais pour moi c'est complètement absurde de dire que, de un, acheter le jeu Hogwarts Legacy équivalait à contribuer au génocide trans, et de deux, pour moi c'était complètement absurde que des journalistes disaient des choses pareilles. Donc pour moi des propos tenus de ce genre-là, c'est ça qui est complètement inacceptable. Mais évidemment, parce qu'il y avait un biais idéologique, un biais sectariste à l'intérieur des groupes d'édition et des groupes de rédaction, ces sujets-là sont passés complètement comme si c'était quelque chose de normal à dire. Et au contraire, ça c'est quelque chose qui me fascine encore, on a policé ces gens-là, les gens qui disaient ce genre de propos-là, comme des gens qui faisaient une exercice de bravoure et d'audace, alors que c'est une position complètement mainstream à l'intérieur des groupes de rédaction, une position hégémonique.
[00:37:21] Donc pour moi, c'est quelque chose que je trouvais complètement absurde de ce côté-là.
[00:37:28] Donc moi, Pour moi, tout cet épisode de Hogwarts Legacy, c'est un épisode affreux, un épisode complètement délétère pour le monde journalistique et le monde des jeux vidéo.
[00:37:42] Pour la profession en fait, c'était quelque chose qui dégrade la profession.
[00:37:48] entièrement.
[00:37:50] Donc moi quand j'ai vu ce genre de choses là dans la pratique journalistique, je me disais honnêtement qu'il faut que les journalistes se fassent une réflexion et se fassent une pensée de ce qu'ils sont en train de faire et honnêtement de comment le biais idéologique influence la pratique journalistique.
[00:38:11] Parce que les gens pointent souvent du doigt le fait qu'il y ait des journaux comme Le Figaro, ou qu'il y ait des... que par exemple Cube Radio existe, et qu'il y ait des journalistes comme Benoît Dutrisac ou Richard Martineau. Mais le truc c'est qu'on réalise que Benoît Dutrisac et Richard Martineau ont un biais.
[00:38:30] parce qu'ils vont à contre-courant de l'opinion mainstream dans le monde du journalisme, qui est une opinion progressiste, centre-gauche, de ce genre.
[00:38:46] Et pour moi, c'est une affirmation et c'est quelque chose qu'il faut accepter et pour moi cette neutralité inexistante et cette idée qu'il y ait une neutralité dans le monde journalistique il faut s'en défaire et notamment je parle des chroniques pas des nouvelles Mais lorsque le biais idéologique entre dans la manière qu'on couvre les nouvelles ou la manière dont on parle ou dans les nouvelles qu'on décide de couvrir ou non, là ça devient un problème. Mais dans les chroniques pour moi, je n'ai aucun problème à ce que des journalistes affirment qu'ils ont un biais et qu'ils acceptent d'avoir un biais et qu'ensuite ils couvrent la nouvelle de tel ou tel angle.
[00:39:28] Donc c'est ça un peu ma tirade sur le problème que j'ai eu avec Hogwarts Legacy et le monde journalistique. D'ailleurs Sophia Narwitz qui est une femme trans qui avait fait une youtubeuse essayiste vidéo qui avait fait une blague sur Twitter où l'équipe de Hogwarts Legacy avait fait une publication où ils montraient tout leur...
[00:39:52] leurs milestones, ils montraient les grandes lignes qu'ils avaient, les nombres qu'ils ont atteints, le nombre de joueurs, le nombre de choses que les joueurs avaient faites dans le jeu.
[00:40:03] Et Sophia Nowitz avait fait une publication parodique où elle a écrit en haut sur Twitter Elle avait écrit que l'équipe de Hogwarts Legacy a oublié de décrire comment le jeu avait tué 500 millions de personnes trans. Donc moi j'ai trouvé ça assez emblématique de la manière dont le phénomène avait été traité.
[00:40:24] Donc maintenant pour un peu changer de page, une fois cette tirade terminée, je veux en arriver au point où moi j'ai quitté, j'avais terminé en fait, j'avais pas quitté, j'avais terminé mon mandat dans l'équipe d'édition de la revue générale de droit à l'université d'Ottawa.
[00:40:47] J'ai fait un bon travail en édition et ensuite je suis parti et j'ai décidé de prendre une pause et de penser à ce que je voulais faire.
[00:40:59] Et j'ai passé une année carrément à travailler à ce moment-là à la cour municipale de Montréal. Je ne rédigeais plus, je n'étais plus en rédaction ou quoi que ce soit.
[00:41:11] Et j'ai, comme par hasard, un peu par chance, au cours des circonstances, j'ai intégré la faculté de droit à Sherbrooke parce que j'ai eu la chance de faire connaissance avec un professeur sur LinkedIn, Dave Gennett, à qui je dois honnêtement toute ma carrière académique en ce moment. parce qu'il avait accepté de me prendre comme étudiant à la maîtrise. J'étais son premier d'ailleurs étudiant mémoire à la maîtrise.
[00:41:37] Donc merci beaucoup à David Guenette, j'espère honnêtement un jour qu'il viendra sur mon émission, ce serait honnêtement un honneur.
[00:41:43] Et à ce moment-là, moi je suis arrivé à Sherbrooke avec quand même une expérience conséquente dans le domaine.
[00:41:51] Et honnêtement, même intégrer la maîtrise à Sherbrooke, mon expérience de rédaction a été utile parce que quand j'étais à la Revue Générale de Droit et quand j'étais à Ottawa, j'avais écrit quelques publications sur le droit constitutionnel et ça m'a été utile quand j'ai ensuite appliqué pour la maîtrise. en droit constitutionnel avec Dave Gennett qui m'avait demandé si j'avais quelques publications sur le sujet et comme par hasard j'en avais donc j'ai décidé de lui envoyer et ça a valu la peine et par la suite je suis arrivé à Sherbrooke et je n'étais pas sûr de ce que je voulais faire concernant si je voulais continuer à travailler dans les médias parce que c'est quelque chose qui honnêtement m'a toujours intéressé moi c'est quelque chose que je voulais toujours faire c'est à dire apporter des sujets au public qui m'intéressent moi et auquel j'ai accès, que j'ai une compréhension un peu plus poussée, un peu plus avancée et les exposer au public.
[00:42:54] Une fois que je suis arrivé à Sherbrooke, j'ai fait une application pour faire une émission radio à CEFAC 88.3 qui avait été par chance acceptée par Alex Tardy qui est l'EDG ici à la radio.
[00:43:14] Et mon but avec l'émission, ma Radio Academia, c'était réellement d'apporter des sujets qu'on ne prend pas au sérieux, c'est-à-dire la communauté otaku, les gamers, les geeks, tous ces sujets là qu'on pense vraiment cloîtrés dans le monde du divertissement et pour moi c'était vraiment important d'apporter ces sujets là pour un public qui n'est pas nécessairement, qui n'est pas parti de ce monde là.
[00:43:44] notamment parce que je suis quelqu'un qui est totalement, qui fait partie de l'école de pensée, que tout le développement épistémologique se fait de ce côté-là et non dans les murs de l'académia, d'où mon nom d'émission, Ma Radio Academia.
[00:43:59] D'ailleurs on va en parler demain, demain soir dans l'émission, demain après-midi plutôt, dans l'émission avec une doctorante, Daniel Tan, qui va parler de l'éducation et comment on y pense.
[00:44:09] Donc pour moi c'était vraiment important d'apporter ce monde-là au public plus large et je trouve que quand même c'est quelque chose que j'ai réussi à faire parce qu'au fur et à mesure avec les années c'est quelque chose que mon expérience de journaliste m'a quand même apporté.
[00:44:27] J'ai fait des contacts, j'ai fait des connexions dans des événements comme Anime North, comme Otakuton, comme Comic Con, des gens avec qui j'ai interagi à travers les années, des développeurs pour qui j'ai revu des jeux qu'eux ils ont fait et avec qui j'ai établi des connexions personnelles, avec qui je suis resté en contact à travers les années.
[00:44:46] ça m'a beaucoup aidé, quand j'ai monté mon émission, d'avoir déjà des invités, toutes montées, prêtes à partir, dès le début.
[00:44:56] Et c'est pour ça que mon émission, d'ailleurs mon concept d'émission, c'est pas moi qui parle pendant une heure, c'est moi en train de m'entretenir avec des invités pendant une heure, des invités qui sont justement des professionnels, pas nécessairement dans l'industrie des jeux vidéo ou dans l'industrie des animés, mais des professionnels qui ont un emploi à temps plein, ou une carrière à l'université, ou une carrière dans un autre domaine.
[00:45:24] Évidemment, j'ai un biais pour le domaine universitaire, pour le monde universitaire, parce que c'est dans le domaine où moi j'évolue, mais des personnes qui ont des carrières et qui ont aussi un intérêt marqué pour des domaines comme le jeu vidéo, les animes, le manhwa, les donghwa, etc.
[00:45:41] le monde geek exactement, science-fiction pourquoi pas, littérature et moi c'est quelque chose qui m'intéresse à 100% et que je veux apporter ce monde là au grand public et je crois que je peux le faire à travers ces gens là et c'est quelque chose pour moi qui est assez important que mon émission ne soit pas quelque chose qui soit axé sur les personnalités ou sur moi d'ailleurs, je ne veux pas que mon émission ce soit moi ou que mon émission soit entièrement mes invités, ce soit le sujet le sujet c'est ce qui importe pour moi Et c'est quelque chose que moi je trouvais qui est une mission importante et c'est ce que les journalistes devraient être en train de faire, c'est-à-dire d'apporter un monde et des sujets qui sont inconnus ou peut-être mécompréhensibles pour le grand public et en fait vulgariser. et exposer ces sujets-là au grand public.
[00:46:33] Et je trouve que peut-être les journalistes politiques qui aujourd'hui font peut-être un peu plus de divertissement même que de la politique auraient un peu plus à apprendre de ce côté-là, pas nécessairement de moi, maintenant je ne vais pas faire de l'autopromotion, mais de gens qui font ce travail-là de vulgarisation, qui ont une compréhension du sujet, qui savent de quoi ils parlent et qui apportent ces sujets-là au grand public.
[00:46:59] Je trouve que c'est quelque chose qui est important de faire.
[00:47:04] Maintenant, pour l'avenir de mon émission, plus tard ce soir, j'ai évidemment un épisode un peu spécial de ma radio-académa également à 22 heures, c'est-à-dire on va parler de sujets un peu adultes, un peu raunchy, 18 ans et plus, un peu risqués.
[00:47:20] Et après ça, demain, j'ai une émission également.
[00:47:24] où on va parler de tout autre sujet, l'éducation.
[00:47:28] Mais pour ce qui est de cette émission aussi, j'espère que mon émission vous a été utile pour intégrer la profession de journaliste.
[00:47:37] Et moi, en tout cas, je vais terminer cette bouteille de vin, cette bonne bouteille de vin, et remercier tout le public qui écoute ce soir à CFA 83.
[00:47:46] Évidemment, donner au profit de Centraide Estri.
[00:47:49] Ici Brahma Raman, bonne soirée.